Election du maire de Marseille, and the winner is....Michèle Rubirola
Après 5 jours totalement fous mêlant tractations, pressions et marchandages, voilà que ce soir, ce que j’avais pronostiqué dans mon billet du 1er juillet, vient d’arriver.
Lisette Narducci, maire du 2-3 tenait les clés de l’élection.
A elle seule elle pouvait faire pencher la balance, elle vient de le faire en se
ralliant, véritable coup de génie, à Samia Ghali, la mailleure façon de se mouiller sans pour autant se mouiller.
Nous pouvons dores et déjà annoncer que la prochaine maire
de Marseille sera Michèle Rubirola, élue au second tour à la majorité relative
par 51 voix contre 41.
Comment en est-on arrivé là ? Après sa défaite dans son propre secteur, Martine Vassal a eu l’intelligence
de se retirer sachant que, pour elle, la partie était jouée. En sous-entendant
que les 3 élus de son groupe pourraient rallier la droite si LR choisissait un
candidat de remplacement, Bruno Gilles, le dissident, avait la possibilité de remettre les compteurs au même niveau que le Printemps Marseillais. C’était pour cela que la candidature de Lionel Royer-Perreaut, actuel maire du 9-10 avait un temps été
envisagée. Sauf qu’en cas d’égalité de voix, le fauteuil de maire revenant au
plus âgé des postulants, Michèle Rubirola aurait été élue.
Voyant la victoire lui
échapper, Martine Vassal a pris, sans concertation, la décision de choisir Guy Teissier pour
prendre la tête de liste. A 75 ans, c’était désormais lui qui bénéficiait du
privilège de l’âge pour succéder à Jean-Claude Gaudin. Mais alors qu’il n’avait
jamais à aucun moment été question pour les Républicains de conclure une entente avec le Rassemblement National, Guy Teissier a commis l’irréparable erreur de parler
d’une éventuel compromis avec leur leader Stéphane Ravier, ce à quoi ce dernier s’est montré
immédiatement sensible en annonçant une telle éventualité comme une sage façon d’éviter
que l’ultra-gauche (selon ses termes) ne s’empare de Marseille.
Guy Teissier aurait vraiment mieux fait de se taire car il s’est
non seulement fait rabrouer par la hiérarchie nationale de son parti mais a vu son ancien
adjoint à la Maison Blanche (entendons ici la mairie du 9-10) menacer de se
porter candidat, jugeant insupportable que son groupe se compromette avec l’extrême-droite, dénonçant même des discussions qui auraient
déjà commencé en coulisses.
La liste LR a dû
faire marche arrière en tentant, sans y croire, une dernière offensive de charme auprès de Samia
Ghali qui, avec 8 élus pouvait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
La sachant en délicatesse avec ses ex-amis du PS et peu disposée à rallier le
Printemps Marseillais sans négocier chèrement ses voix, la situation était plus
bloquée que jamais.
La décision de Lisette Narducci de quitter le groupe de
Bruno Gilles pour rejoindre Samia Ghali met donc un terme au suspense qui
régnait depuis 5 jours. Michèle Rubirola sait que sans la voix de la maire du 2-3, le
groupe LR n’aura jamais que 41 voix. Elle sait aussi qu’elle peut désormais se passer des voix de Samia Ghali pour être élue mais la bouillonnante sénatrice n'étant pas du jour à jouer la neutralité, celle-ci n'aura au final d'autre choix logique que de se retrouver du côté où a toujours penché son coeur. Michèle (42) + Samia (8) + Lisette (1) = 51. De quoi boire à la santé de la nouvelle maire!



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